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Champions Cup - Fausses capsules de sang, "club de la honte" : en 2009, les Harlequins face au "Bloodgate" - Eurosport

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Mis à jour 05/05/2024 à 11:59 GMT+2

Ce dimanche à Toulouse, les Harlequins s'apprêtent à disputer la première demi-finale de Champions Cup de leur histoire (16h). Pourtant en 2009, les joueurs de la banlieue de Londres n'étaient pas passés loin d'accéder au dernier carré et avaient même fait usage de triche pour y parvenir. Naissait alors le "Bloodgate", qui a longtemps terni la réputation du club.

Tom Williams face au Leinster.

Crédit: Getty Images

"J'ai été contraint de faire quelque chose d'infâme, de regrettable et de honteux, mais l'opprobre restera toujours collé à mon nom", lâchait Tom Williams au Télégraph en 2019. Pourtant aujourd'hui, les Harlequins redorent leur blason, en demi-finale de Champions Cup face à Toulouse ce dimanche. La première de l'histoire du club de la banlieue de Londres, après avoir magistralement fait tomber l'UBB en quarts.

Le 12 avril 2009, les Harlequins avaient déjà une occasion de se qualifier pour le dernier carré européen. Au lieu de ça, l'équipe a finalement reçu le surnom de "club de la honte" après ce qu'on continue d'appeler le "Bloodgate". Menés 6-5 face aux Leinster dans les toutes dernières minutes, les Quins veulent compter sur Nick Evans pour renverser la vapeur grâce à son pied. Mais le Néo-Zélandais est sorti plus tôt sur blessure. Le seul moyen de le faire re-rentrer est donc de faire sortir Tom Williams sur saignements.

Evans ne réussit finalement pas le coup de pied de la gagne et les Harlequins seront éliminés, et heureusement. Quelques mois plus tard, il est révélé que Tom Williams n'a pas vraiment saigné mais qu'il a croqué dans une capsule, achetée dans un magasin de farces et attrapes. "Cela se passe, cela s'est passé. Et il n'y a pas eu que les Anglais pour le faire", expliquait en septembre 2009 Dean Richards, entraîneur suspendu 3 ans pour avoir été à l'initiative de la tricherie.

"J'ai peur qu'un enfant dise quelque chose à mon fils de sept ans à l'école - 'ton père est un tricheur', ou quelque chose du genre…", poursuivait Williams, dix ans plus tard. La preuve que l'affaire a terni l'image d'un club déjà réputé d'être prêt à tout pour gagner. Pour faire face aux contrôles, la kiné du club était même allée jusqu'à pratiquer une incision dans la lèvre du joueur "faussement blessé".

"Des capsules de sang, des coupures sur des joueurs, du faux sang sur des chiffons, de fausses blessures de joueurs de première ligne,... tout cela est courant dans le rugby", insistait Dean Richards. "Je le jure la main sur le cœur : si les mecs abordaient honnêtement le sujet, tout le monde dirait que ça se passe". Cela n'a pas empêché les Harlequins de traîner une réputation et de mettre du temps à s'en remettre. Aujourd'hui, la page semble être tournée, et les récents très bon résultats sportifs n'y sont pas pour rien.

Nick Evans entré face au Leinster en 2009.

Crédit: Getty Images

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