< Back to 68k.news FR front page

La Polyclinique de Limoges et la clinique des Cèdres à Brive se mobilisent contre la nouvelle tarification hospitalière - France Bleu

Original source (on modern site) | Article images: [1]

Si vous passez à la Polyclinique de Limoges, en Haute-Vienne, ou à la clinique des Cèdres de Brive, en Corrèze, le 3 juin prochain, vous trouverez portes closes. Les deux établissements limougeauds cesseront leurs activités à partir de ce jour-là à l'appel de la Fédération de l'hospitalisation privée, seuls les clients hospitalisés continueront d'être accompagnés jusqu'à leur sortie. Une mobilisation qui fait suite "au choc" provoqué par l'annonce de la tarification hospitalière pour l'année 2024 et des tarifs jugés "iniques" et appliqués "sans tenir compte de l'inflation".

"Un sentiment d'injustice totale", pour Isabelle Bielli-Nadeau, directrice de la clinique des Cèdres

Les tarifs de 2024 sont revalorisés de "seulement 0,3% [dans le privé] contre 4,3% pour le public**",** soit "14 fois moins de ressources", assure la Polyclinique de Limoges dans un communiqué. La principale conséquence de ce changement étant "l'incapacité" des cliniques privées "d'assurer des hausses de salaires". Pourtant les établissements privés représentent "35% de l'activité hospitalière en France et seulement 18% des dépenses d'assurance maladie".

"Un sentiment d'injustice totale", pour Isabelle Bielli-Nadeau, la directrice de la clinique des Cèdres, qui rappelle "la prise en charge des patients" lors de la période Covid en coordination avec l'hôpital de Brive et le rôle "d'établissement porteur" dans "la campagne de vaccination sur le papillomavirus auprès des collégiens de 5e dans tous les collèges de Corrèze".

"On ne pourra pas faire face à nos charges", prévient Cécile Blanc, à la tête de la Polyclinique

Une nouvelle tarification jugée inacceptable également par Cécile Blanc, la directrice générale de la Polyclinique, qui souligne également le rôle de son établissement dans le département : "sur la Haute Vienne, la Polyclinique assure 60% des chirurgies, 25% des naissances, 40% des urgences en pédiatrie et plus du tiers des séances de chimiothérapie".

"On ne pourra pas faire face à nos charges" si les tarifs sont maintenus en l'état assure Cécile Blanc qui ajoute que c'est le patient "qui en fait les frais". D'où cette date du 3 juin pour laisser le temps à des négociations avec le gouvernement pour une tarification qui serait jugée plus acceptable par les cliniques privées.

< Back to 68k.news FR front page