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Guerre Israël-Hamas, jour 210 : la situation alimentaire s'améliore légèrement à Gaza

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Le mouvement islamiste palestinien maintient cependant ses exigences, en premier lieu un cessez-le-feu permanent, ce qu'Israël a toujours refusé.

Retrouvez ici notre point sur la situation d'hier.

Le directeur de la CIA, William Burns, est arrivé, vendredi 3 mai, au Caire pour une nouvelle série de pourparlers sur le conflit, alors que le Hamas a annoncé dans un communiqué qu'il « se rendra demain samedi » dans la capitale égyptienne, pour « poursuivre les discussions » sur l'offre de trêve avec Israël et « parvenir à un accord ».

« Nous nous rendons au Caire dans un esprit positif pour parvenir à un accord », fait savoir le Hamas, précisant rester « déterminé », ainsi que les autres groupes palestiniens, à obtenir « un arrêt total de l'agression » israélienne, « le retrait des forces d'occupation » israéliennes et « un arrangement sérieux d'échange » d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens.

Un compromis, qui a été discuté la semaine dernière au Caire, et qui a été validé par Israël, prévoit un accord sur la libération de moins de 40 otages en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël. Dans un deuxième temps, la trêve devrait se traduire par une « période de calme durable », une formule de compromis définie par Israël en réponse à la demande du Hamas d'un cessez-le-feu permanent. Dans ce cadre, Israël accorderait une liberté de déplacement entre le nord et le sud de la bande de Gaza et engagerait un retrait partiel de ses troupes. Les médiateurs attendent toujours la réponse du Hamas à cette proposition. Hossam Badran, membre du bureau politique du Hamas, a accusé vendredi le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, de multiplier les déclarations médiatiques afin de torpiller les efforts en vue d'obtenir une trêve.

Des sources médicales dans la bande de Gaza ont fait état, vendredi, de nouvelles frappes israéliennes meurtrières dans la nuit, notamment dans le secteur de Rafah. En représailles à l'attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023 - qui a entraîné la mort de 1 170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'Agence France-Presse (AFP) établi à partir de données officielles israéliennes -, le gouvernement israélien a lancé une offensive dans la bande de Gaza. Les combats ont fait 34 622 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la santé du territoire contrôlé par le Hamas. En vingt-quatre heures, au moins 26 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère, qui fait état de 77 867 blessés.

La situation alimentaire s'améliore légèrement à Gaza, selon l'OMS

Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé a mis en garde contre une offensive terrestre de l'armée israélienne sur la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. « L'OMS est profondément préoccupée par le fait qu'une opération militaire à grande échelle à Rafah, Gaza, pourrait conduire à un bain de sang et affaiblir davantage un système de santé déjà à genoux », a-t-il écrit sur X.

D'autant que sur place, « la situation alimentaire s'est un peu améliorée », a annoncé le docteur Rik Peeperkorn, le représentant de l'OMS dans les territoires palestiniens, lors d'un point de presse à Genève. S'exprimant depuis Gaza, le docteur Ahmed Dahir, de l'OMS également, a fait le même constant. « Aujourd'hui, il y a plus de nourriture qui entre », a-t-il dit. Les deux docteurs de l'OMS ont rappelé que le risque de famine n'a pas disparu.

L'aide internationale, strictement contrôlée par les autorités israéliennes, arrive au compte-gouttes, principalement d'Egypte, via Rafah. Kerem Shalom, point de passage de l'aide venue d'Israël, a été rouvert en décembre après des pressions américaines pour faire revenir l'Etat hébreu sur sa décision initiale de bloquer toute aide à la bande de Gaza. A la suite des pressions du président américain, Joe Biden, Israël a rouvert fin avril le passage d'Erez donnant accès au nord de la bande de Gaza pour l'aide venant de Jordanie. Cinq associations israéliennes ont assigné Israël devant la Cour suprême pour exiger qu'il facilite l'accès de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.

L'armée américaine a pour sa part déplacé jusqu'au port israélien d'Ashdod le chantier en pleine mer de construction du port artificiel et temporaire pour acheminer de l'aide à Gaza, « en raison de l'état de la mer », a annoncé le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient. Le Pentagone a annoncé cette semaine que sa construction était à moitié achevée.

Sciences Po Paris évacué, d'autres sites occupés en région

Les forces de l'ordre sont intervenues vendredi à Sciences Po Paris pour évacuer les militants pro-Gaza qui occupent un bâtiment depuis la veille : l'établissement et ses campus restent l'épicentre, en France, d'une mobilisation étudiante en faveur des Palestiniens qui enflamme le débat politique. « La fermeté est et restera totale », a fait savoir Matignon.

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La mobilisation étudiante en faveur de Gaza et des Palestiniens reste circonscrite à Sciences Po Paris, ses campus en régions (comme au Havre, Dijon, Reims ou Poitiers) et aux instituts d'études politiques, mais peine à faire tache d'huile dans les universités. Un rassemblement en soutien à la cause palestinienne a eu lieu vendredi 14 heures à Paris à l'appel de syndicats étudiants. D'autres mobilisations ont eu lieu à Reims, à Lyon, à Saint-Etienne ou à Lille.

Londres prend de nouvelles sanctions contre des « colons extrémistes » israéliens en Cisjordanie

Le Royaume-Uni a annoncé vendredi avoir pris des sanctions contre colons israéliens en Cisjordanie. « Les colons extrémistes sapent la sécurité et la stabilité et menacent les perspectives de paix », a déclaré le ministre des affaires étrangères britannique, David Cameron, cité dans un communiqué.

Ces sanctions visent deux groupes : Hilltop Youth, pour avoir établi « des colonies illégales (…) avec la mission d'expulser tous les Palestiniens des territoires occupés », selon Londres, ainsi que le mouvement Lehava, pour avoir « facilité, incité et promu » les violences contre les communautés arabes et palestiniennes.

Quatre individus sanctionnés : Noam Federman, ancien chef du mouvement anti-arabe Kach (désormais interdit). Les trois autres personnes sanctionnées sont Eden Levi et Neria Ben Pazi, pour leur participation à des attaques et intimidations contre les Palestiniens, ainsi qu'Elisha Yered, « porte-parole non officiel du groupe Hilltop Youth ». Les deux derniers sont également sous le coup de sanctions de l'Union européenne depuis le mois dernier. Les Etats-Unis ont également pris des mesures similaires en février.

Les restes d'un Israélien, jusqu'ici considéré comme otage, découverts en Israël

Les restes d'Eliakim Livman, un Israélien de 24 ans, que les autorités considéraient comme étant otage dans la bande de Gaza, ont été découverts en Israël, ont annoncé vendredi l'armée et sa famille. Membre de l'équipe de sécurité du festival de musique Tribe of Nova, il « a été assassiné durant le massacre du 7 octobre [2023] » et « son corps [a été] découvert en territoire israélien », a annoncé l'armée dans un communiqué. L'armée israélienne a refusé de préciser où, quand et comment ses restes avaient été découverts. Elle a simplement indiqué qu'ils avaient été identifiés « grâce à des indices relevés sur le terrain et après une enquête (…) complexe menée par les forces armées et la police israéliennes et l'Institut national de médecine légale ». Selon des médias israéliens, ses restes ont été découverts inhumés avec ceux d'une autre victime tuée lors du festival.

Il a été tué sur le site du festival Tribe of Nova après avoir passé « des heures à s'occuper des nombreux blessés », a précisé sa famille dans un communiqué. En comptant Eliakim Livman, 365 personnes ont été tuées sur le site du festival.

Mort d'un otage israélien détenu dans la bande de Gaza.

Dror Or, âgé de 49 ans, retenu dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, a été tué, a indiqué dans un communiqué le kibboutz Beeri où il vivait. Son épouse, Yonat, avait été tuée lors de cet assaut, tandis que deux de leurs trois enfants, Noam et Alma, âgés respectivement de 17 ans et de 13 ans, avaient été kidnappés puis libérés dans le cadre d'un accord de trêve à la fin du mois de novembre. « Il est désormais confirmé que Dror Or, kidnappé par le Hamas le 7 octobre [2023], a été assassiné et [que] son corps [a été] retenu à Gaza », a écrit le gouvernement israélien sur son compte X officiel, précisant que Alma, Noam et leur frère Yahli étaient désormais orphelins. Le 7 octobre, les combattants du Hamas ont enlevé plus de 250 personnes. 128 restent captives à Gaza, 35 sont mortes, après l'annonce de la mort de Dror Or.

Le Monde avec AFP et Reuters

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