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En Angleterre, les conservateurs essuient de lourdes défaites aux élections locales

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Avant les législatives, qui devraient avoir lieu avant fin 2024, les tories ont reculé partout et ont perdu près de 500 élus municipaux, y compris dans des régions qui leur sont traditionnellement acquises.

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Le maire travailliste de Londres, Sadiq Khan, réélu confortablement pour un troisième mandat à la mairie de Londres, le 4 mai 2024. BENJAMIN CREMEL / AFP

Les résultats des élections locales qui ont eu lieu jeudi 2 mai en Angleterre, dernier test électoral avant les élections générales de la fin de l'année 2024, ont confirmé ce que disent les sondages au niveau du Royaume-Uni depuis dix-huit mois. Malgré les efforts du premier ministre, Rishi Sunak, pour regagner en crédibilité, les conservateurs ne se sont toujours pas remis des scandales de l'ère Boris Johnson et du mandat catastrophique de Liz Truss. Le Labour ne fait pas rêver, mais les électeurs sont prêts à leur donner une chance.

Les conservateurs ont perdu près de 500 postes de conseillers municipaux partout en Angleterre. Le résultat est d'autant plus alarmant pour le parti au pouvoir depuis quatorze ans qu'il recule partout, même dans les terres traditionnellement « bleues » (acquises à sa cause) du sud de l'Angleterre.

Les tories perdent ainsi le contrôle du conseil municipal de Basildon, à l'est de Londres, dans l'Essex, aux mains de la droite depuis des décennies. Ils sont en échec à Blackpool, dans le Nord-Ouest, et à Hartlepool, dans le Nord-Est, ex-bastions du « mur rouge », ces régions désindustrialisées du centre et du nord de l'Angleterre votant traditionnellement à gauche qui avaient choisi le Brexit lors du référendum de 2016 et s'étaient laissées séduire par Boris Johnson lors des élections générales de 2019. Le charme n'aura pas opéré longtemps…

La défaite la plus rude est probablement celle d'Andy Street, maire des Midlands de l'Ouest (West Midlands), une région parmi les plus pauvres mais les plus jeunes d'Angleterre, comprenant les villes de Coventry et de Birmingham. Ce tory modéré (il avait voté contre le Brexit en 2016) au bilan honorable a perdu d'un cheveu face au candidat Labour, Richard Parker, un novice en politique, ex-auditeur du cabinet comptable PwC.

Andy Street, ancien PDG de la chaîne de grands magasins John Lewis, occupait le poste depuis deux mandats et il a tout fait, durant la campagne, pour se dissocier des conservateurs. « Je suis conservateur, mais ma loyauté va d'abord aux gens des West Midlands. Je ne suis pas contrôlé par le parti, je suis indépendant », confiait-il au Monde mi-avril. L'impopularité des tories l'a quand même rattrapé.

Le Labour conserve Londres

Arrivé à Birmingham samedi 4 mai au soir, à l'issue du dépouillement, le chef de file du Labour, Keir Starmer, s'est félicité d'un résultat « phénoménal », allant « au-delà de nos attentes ». « Le Labour a changé, il est prêt à servir à nouveau les travailleurs et à gouverner. (…) Le parti va tourner la page de quatorze ans de déclin conservateur et inaugurer une décennie de renouveau national. Le changement commence aujourd'hui », a ajouté M. Starmer, 61 ans, qui pourrait bien faire son entrée à Downing Street avant la fin de l'année 2024. Seule lueur d'espoir pour Rishi Sunak : son parti a réussi à conserver le poste de maire de Tees Valley, dans le nord-est de l'Angleterre, Ben Houchen, un tory réputé pour son dynamisme, y sécurisant un troisième mandat d'affilée.

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