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Monde
Ce rapport recommande de faire preuve de « la plus grande prudence » avant de prescrire des traitements hormonaux aux enfants et adolescents qui remettent en question leur « identité de genre ».
Publié le 1 mai 2024 à 22h06
Photo d'illustration © Sergei Fadeichev/TASS/Sipa USA/SIPA
Comment accompagner les mineurs qui se questionnent sur leur genre ? En 2020, le service de santé public britannique, le NHS, commandait une étude portant sur la prise en charge des jeunes présentant une dysphorie de genre, face à la recrudescence de ce phénomène. Après quatre ans passés à enquêter, le docteur Hilary Cass a publié son rapport et ses recommandations, le 10 avril dernier. Dans ce rapport de près de 400 pages, la pédiatre conclut que le recours aux traitements hormonaux chez les moins de 18 ans présente de trop « nombreuses inconnues », et ce, malgré leur utilisation « de longue date dans la population transgenre adulte ». Hilary Cass appelle ainsi les services de santé à faire preuve de « la plus grande prudence », avant de prescrire ces traitements à des mineurs, car « les cliniciens sont incapables de déterminer avec certitude quels enfants et jeunes s'identifieront durablement comme transgenres ». En conséquence, la pédiatre recommande de prévoir « des dispositions pour les personnes qui envisagent une détransition » et d'effectuer « une évaluation de la santé mentale » lors de la prise en charge des patients mineurs. Pour les patients âgés de 17 à 25 ans, le rapport préconise de mettre en place un dispositif de suivi dans chaque centre régional, « afin d'assurer la continuité des soins et un soutien à un stade potentiellement vulnérable de leur parcours ». Depuis la publication de ce rapport, Hilary Cass a essuyé de vives critiques, formulées notamment par des groupes militants LGBT et transactivistes. « Il y a des courriels assez ignobles qui arrivent en ce moment. […] Si je ne suis pas d'accord avec quelqu'un, on me traite de transphobe », a-t-elle déploré dans un entretien au Times. La pédiatre a ainsi révélé qu'elle craignait pour sa sécurité et qu'elle ne prenait plus « les transports en commun, pour le moment ».A LIRE
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