Des planètes solitaires errent dans l'espace: les astronomes viennent d'en trouver une nouvelle

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L'humanité s'est sûrement habituée au confort bourgeois qui consiste à tourner autour du Soleil et à baser ses récoltes sur cette régularité, tout comme ses anniversaires et ses congés payés. Mais pourrait-on vivre sur une planète qui trace aveuglément sa route sans attache? La réponse est sûrement non, mais on a peut-être une planète candidate pour ceux qui voudraient essayer, selon un article du site spécialisé Universe Today.

Une équipe d'astronomes a peut-être enfin détecté la première planète errante de masse comparable à la Terre. Michelle Kunimoto, chercheuse à l'Institut Kavli d'astrophysique et de recherche spatiale de l'Institut de technologie du Massachusetts (MIT), et ses collègues ont prépublié le fruit de leurs recherches, le 17 avril sur le site arXiv. Cette découverte potentielle a été rendue possible grâce aux données récoltées par le Transiting Exoplanet Survey Satellite (TESS), le télescope spatial de la NASA parti à la recherche d'exoplanètes.

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Ces planètes errantes ne l'ont pas toujours été. Si les plus massives se sont vraisemblablement formées toutes seules sans rien demander à personne, les plus petites, celles de la taille de la Terre, ont été éjectées de leur orbite. Selon une autre étude révélée en octobre 2023, ces planètes désormais en freelance seraient plus nombreuses que celles qui, disciplinées, continuent à orbiter sagement.

Notre univers grouillerait donc de planètes solitaires et tristounes qui demeurent, paradoxalement, extrêmement difficiles à détecter. Leur faible émission de rayonnement électromagnétique les rend pratiquement impossibles à repérer et à observer. Le seul moyen d'identifier ces astres est de profiter qu'ils passent entre une étoile et le point d'observation pour analyser la variation lumineuse. À ce jour, trois planètes de ce type ont été identifiées. Et celle qui nous intéresse aujourd'hui serait la première d'une masse planétaire comparable à celle de la Terre.

Planètes libres et naines brunes

Outre sa taille, quels peuvent être les points communs d'un tel objet avec notre planète? Son indépendance ne lui interdit pas d'avoir une atmosphère grâce à sa propre gravité, d'avoir des océans, de l'activité volcanique ou d'avoir des lunes (ce serait le cas de 5% des planètes sorties de leur orbite) qui régulent d'éventuelles marées. Tout ce qu'il faut pour en faire une destination de vacances acceptable… Même si vous n'y bronzerez sûrement pas beaucoup.

Reste à savoir combien de temps cet objet céleste gardera son statut de planète. Certains spécialistes considèrent que ces astres, qui se forment seuls comme des étoiles, sont des «naines brunes» (c'est dur) et que celles qui ont quitté leur orbite ont perdu leur statut de planète. Un drame tel que celui qui a touché Pluton -déclassée depuis 2006 en planète naine et retirée du système solaire- est dans les tuyaux.