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"Aucun défaut structurel" n'a causé la fermeture de l'A13 entre Paris et Vaucresson : et maintenant ?

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Premiers travaux, date de réouverture envisagée, gratuité des axes de délestage... Les autorités ont procédé à un premier point d'étape après la coupure forcée de l'A13.

Dès le lendemain de la constatation des fissures, des travaux de colmatage de la chaussée pour éviter les infiltrations d'eau et aggraver la situation ont été engagés, assurent les services de l'État. (©Hendrik Delaire/MAXPPP)

Par Julie Bossart Publié le 23 Avr 24 à 7:41  

Une communication qui se veut rassurante. Lundi 22 avril 2024 au soir, dans la foulée de la Direction interdépartementale des routes d'Île-de-France (Dirif), la préfecture des Hauts-de-Seine a confirmé que la fermeture de l'autoroute A13 entre Paris et Vaucresson dans les deux sens de circulation serait « maintenue jusqu'au mardi 30 avril 2024 inclus ».

« Des travaux de colmatage » engagés

Coupé depuis jeudi 18 avril en raison de la découverte d'une fissure transversale sur le secteur de Saint-Cloud, l'axe stratégique entre la capitale et l'Ouest, emprunté au bas mot par « 120 000 véhicules par jour », ne présente « aucun défaut structurel », indiquent les services de l'État dans leur communiqué. Tout du moins « la section entre le viaduc de Saint-Cloud et le tunnel de Saint-Cloud », qui a fait l'objet de travaux de revêtement de sa chaussée en 2022, est-il rappelé. 

Par ailleurs, « les espaces verts et l'assainissement sont entretenus très régulièrement par une équipe dédiée de la Dirif et par des entreprises spécialisées. Le viaduc et le tunnel sont également régulièrement inspectés. » 

Pour ce qui est des diagnostics engagés depuis la découverte de cette fissure, pouvant aller jusqu'à 80 cm de profondeur par endroits, les équipes de la Dirif, du Cerema et de 5 autres autres entreprises ont notamment « réalisé des travaux de colmatage des fissures de la chaussée pour éviter les infiltrations d'eau et aggraver la situation ». Elle ont aussi « analysé les données géotechniques [..] remises par les différents acteurs concernés. »

Ce diagnostic a « permis de confirmer que la fissuration de la chaussée et de l'ouvrage hydraulique situé sous l'autoroute sont les conséquences d'un déplacement du mur de soutènement », est-il souligné.

Il a déjà été procédé à « des travaux de remblaiement et à la mise en place d'une surveillance renforcée de l'ouvrage, apprend-ton. Des mesures de surveillance en continu vont être prises pour suivre les mouvements du mur ainsi que l'évolution des fissures en particulier pour ce qui concerne l'ouvrage hydraulique. »

Une réouverture le 1er mai « sous réserve »

Si « les conclusions de la surveillance confirment une stabilisation du terrain, poursuit la préfecture, les premiers travaux de réparation de la chaussée et de protection de l'ouvrage hydraulique pourraient être engagés d'ici la fin de la semaine. » « Dans ces conditions, et sous cette réserve, la réouverture de l'A13 à la circulation pourrait intervenir à partir du mercredi 1er mai », est-il avancé.

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Dans cette attente, les usagers sont invités à emprunter les itinéraires de déviation proposés et affichés sur les panneaux à messages variables et sur Sytadin (site Internet et application mobile). Mais aussi à privilégier les transports en commun ou le covoiturage, comme appelé de ses vœux par le ministre des Transports, Patrice Vergriete, ce week-end.

Une nouvelle information doit être faite vendredi 26 avril pour confirmer la réouverture. Quid cependant des appels la présidente de la région, Valérie Pécresse, soutenue par différents élus, à instaurer temporairement la gratuité des voies de délestage comme l'A14 et l'A86, pour garantir l'accès à Paris pour tous durant les travaux ?

Lundi, à l'occasion d'un déplacement dans les Hauts-de-Seine ayant pour thème cette autre mobilité qu'est le vélo, Patrice Vergriete n'a pas exclu cette possibilité : « Ça fait partie des réflexions qu'on peut avoir.» Interrogé par Le Figaro, Jean-François Calmette, maître de conférences à l'université de Perpignan et auteur de l'ouvrage Les autoroutes, une affaire d'État (éditions LGDJ, 2021), a toutefois relevé que l'État n'a pas les coudées franches pour contraindre les concessionnaires à une gratuité temporaire des itinéraires alternatifs : «En aucun cas il n'y a d'article dans les contrats de concession qui dit : vous devez permettre la gratuité s'il y a une faille.»

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