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Famille expulsée d'un HLM: le préfet du Val d'Oise justifie une décision prise "dans l'intérêt des habitants"

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Le préfet du Val-d'Oise annonçait ce lundi 22 avril sur X la procédure d'expulsion d'une famille de leur logement social de Taverny. Il justifie ce mercredi matin sur BFMTV sa décision en évoquant les "troubles" causés par des membres de la famille dans le quartier.

"Quand on habite dans un logement social, on a des droits, mais on a aussi des devoirs". Philippe Court, préfet du Val-d'Oise, est revenu ce mercredi 24 avril sur l'expulsion d'une famille de Taverny de son logement social en raison des "actes graves de délinquance" d'une partie de ses membres. Une décision prise "à la demande et dans l'intérêt des habitants".

Le haut fonctionnaire a justifié cette expulsion, indiquant devoir "de la tranquillité aux habitants" face à certains membres de cette famille causant "beaucoup de troubles" dans le quartier.

"On n'est pas sur le champ moral, mais sur celui du contrat social, du droit et des devoirs", a expliqué Philippe Court sur BFMTV ce jeudi matin.

La préfecture énumérait dès lundi sur X les "faits de délinquance" qui ont conduit les autorités à prendre la décision d'expulser la famille: vol en réunion avec violence, dégradation et vandalisme dans un établissement scolaire proche, usage, détention et transports de produits stupéfiants et escroquerie en bande organisée.

Sur BFMTV, le préfet précise que les actes de délinquance ont été commis "à proximité" du logement de la famille. "Ils avaient également dégradé et vandalisé un établissement scolaire tout près de cet endroit", précise le haut fonctionnaire.

Une quarantaine de dossiers d'expulsions en cours

Cette décision intervient après un tour de vis décidé par le ministère de l'Intérieur, visant à punir les personnes ayant pris part aux violentes émeutes de l'été 2023 et vivant dans des logements sociaux.

Le préfet du Val-d'Oise détaille d'ailleurs que 15 expulsions de logements sociaux "pour des faits de délinquances" ont eu lieu en 2023 dans le département, et deux autres depuis le 1er avril dernier et la fin de la trêve hivernale. Une quarantaine de dossiers sont aussi actuellement en cours.

"Ce logement social va être immédiatement mis à disposition d'une famille qui attend et veut vivre tranquillement", poursuit ce dernier sur BFMTV.

Des décisions dissuasives? "L'avenir le dira", estime le préfet qui voit par là l'occasion de sortir "des délinquants de leur écosystème habituel".

Philippe Court assure, enfin, que "la famille était clairement avertie" que la procédure d'expulsion arrivait. Désormais, "il leur appartient de trouver une solution de logement dans le parc privé".

L'Île-de-France compte aujourd'hui 80.000 demandes de logement social.

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