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"Pourquoi on n'agit pas plus vite ?" : les élus de la côte picarde démunis face au recul du trait de côte - France Bleu

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Vagues submersives ou encore érosion de falaises... sur la côte picarde, les communes sont de plus en plus exposées à ces phénomènes liés au réchauffement climatique. Pour mieux accompagner les élus face au recul du trait de côte, cette limite entre la mer et la terre, la préfecture de la Somme a organisé une réunion ce mardi, avec notamment la DREAL, la Direction régionale de l'environnement et de l'aménagement. Mais les élus ont surtout l'impression d'être seuls face à ce problème.

"Des solutions pour éviter la catastrophe au moins à court terme"

Le maire de Quend, Marc Volant, interpelle les services de l'Etat : pourquoi on n'agit pas plus vite ? L'élu est de plus en plus inquiet pour sa commune, qui se protège pour l'instant avec un mur de pierre : "À chaque tempête, on  frissonne ! On a peur qu'à Quend-Plage le perré disparaisse, détaille Marc Volant. Il faut trouver des solutions, pour éviter au moins sur le court terme cette catastrophe : ça devient urgent".

Même écho chez le maire de Fort-Mahon plage, qui évoque des coups de vents de plus en plus forts, et des coefficients de marée en hausse : "On voit bien que la dune bouge après chaque grande marée, témoigne Alain Baillet. On se rend compte que les travaux ne peuvent pas être réalisés tout de suite, car il faut une étude qui met longtemps à arriver. Il faut que les choses bougent, poursuit l'élu, car les habitants se demandent beaucoup de choses : par exemple, des propriétaires d'appartements en bordure de mer se demandent où ils vont en cas de déménagement mais on ne peut pas leur répondre. La commune met la main au porte-monnaie pour beaucoup de choses", conclut Alain Baillet.

Des structures soumises à trop de contraintes

Aujourd'hui en effet, la gestion des ouvrages de maintien du trait de côte relève de la compétence des collectivités territoriales. Des structures qui, en plus, se voient imposer trop de contraintes abonde le maire de Cayeux-sur-Mer, une commune qui est à 85% en zone inondable : "On a un règlement de Plan de prévention des risques naturels, qui empêche toute expérimentation de maisons sur pilotis, de villages expérimentaux, pour avoir une forme de résilience à la submersion marine et faire en sorte que ça perdure", détaille Jean-Paul Lecomte.

Les services de l'Etat rappellent à l'élu que le sujet est complexe. Et que tous ont à leur disposition, des outils notamment financiers auprès de la région Hauts-de-France et de la Banque des Territoires.

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