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Liga I Le Real Madrid semblait vulnérable, c'est un champion incontestable - Eurosport

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Mis à jour 05/05/2024 à 09:03 GMT+2

Le Real Madrid manquait clairement de certitudes à l'entame de la saison. Mais il a brillamment repris la couronne de champion d'Espagne samedi, en décrochant son 36e titre national à la faveur de sa victoire contre Cadix (3-0) et de la défaite du Barça à Gérone (4-2). La Maison Blanche sait toujours se grandir dans la difficulté. C'est tout ce qui transpire de son retour au pouvoir.

Le Real est-il toujours favori ?

Il faut bien reconnaître que les planètes n'étaient pas vraiment alignées. Que le Real Madrid manquait de certitudes à l'aube du nouvel exercice. Il venait d'abandonner son trophée de champion d'Espagne au rival barcelonais, et celui de champion d'Europe à Manchester City. Il avait dû se résoudre à perdre son individualité majeure avec le départ de Karim Benzema en Arabie saoudite. Et pour ne rien arranger, il avait vécu un été meurtrier avec les graves blessures de Thibaut Courtois et d'Eder Militão, deux maillons essentiels de son secteur défensif. Il abordait une saison de transition contre vents et marées. Son 36e sacre national n'en est que plus remarquable.

Le Real se relève de tout. Il l'a prouvé à maintes reprises et le scénario estival ne lui donnait qu'une occasion idéale de le confirmer. Le club merengue l'a fait avec tout le brio qui le caractérise. Il semblait vulnérable ? C'était pour mieux devenir un champion incontestable. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. L'équipe de Carlo Ancelotti a signé 27 victoires en 34 matches de championnat, ne concédant qu'une seule défaite. Il a la meilleure attaque (74 buts) et la meilleure défense (22 buts) de la péninsule. Et qu'il soit couronné à quatre journées du terme de la saison finit de symboliser sa domination totale.

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Son tour de force, c'est d'avoir retourné ce contexte a priori défavorable. D'y avoir trouvé la source de sa résilience. Sa qualité défensive en est la meilleure illustration. Après avoir déjà perdu Courtois et Eder Militão, Ancelotti a aussi dû composer sans David Alaba, gravement blessé dès le mois de décembre. L'entraîneur madrilène a dû s'appuyer sur un portier méconnu pour compenser l'absence d'une référence mondiale. Personne n'a vu la différence. Au Real, les hommes ont cette faculté à se hisser au niveau d'excellence exigé par le club. Andriy Lunin incarne parfaitement ce phénomène.

Dépassement de fonction et talent

Il n'est pas le seul. Il ne pouvait pas l'être tant ce Real avait besoin de voir ses hommes dépasser leur fonction. Comme Aurélien Tchouaméni, contraint de délaisser régulièrement ce poste de milieu défensif où il est si brillant pour combler le manque de personnel en défense centrale. Ou Eduardo Camavinga, si souvent performant dans un rôle de latéral gauche qu'il n'affectionne guère, et qui ne l'est pas moins quand il retrouve sa zone de prédilection dans l'entrejeu. Les deux Français ne manquant pas de qualités. Parmi elles, il y a cette flexibilité si cruciale pour le Real cette année.

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Mais la Maison Blanche reste aussi celle qui met le mieux les talents en lumière. Elle semblait en avoir moins qu'à l'accoutumée à la sortie du dernier mercato estival. Le constat printanier est beaucoup moins net. Il n'est pas question de tout résumer à l'attaque. Mais c'est bien ce secteur qui suscitait le plus de questions après la perte d'un joueur aussi emblématique que Benzema. Il y avait beaucoup d'attentes autour de Vinicius Jr. et de Rodrygo à l'heure de prendre le relais, et les deux Brésiliens y ont répondu. Mais que dire de Jude Bellingham.

Le symbole Bellingham

Si le milieu anglais incarne si bien ce Real, c'est parce qu'il en symbolise toutes les facettes précédemment citées. Se hisser au niveau exigé dès sa première saison au club. Faire preuve de flexibilité dans un registre élargi, entre le milieu et l'attaque, avec une débauche d'énergie de tous les instants pour garantir l'équilibre collectif. Et faire parler son talent quand il s'agit de faire la différence. Il se lit dans les chiffres (22 buts, 10 passes décisives toutes compétitions confondues). Mais il se voit surtout dans les moments importants, les derniers instants, et son but victorieux dans le dernier Clasico n'est qu'un exemple parmi d'autres.

Bien sûr, les difficultés chroniques du FC Barcelone ont servi la cause de ce Real. Symboliquement, c'est sur une défaite du Barça contre son voisin, Gérone, que le club merengue a pris cette couronne. Mais elle ne pouvait pas lui échapper. Il fallait beaucoup de choses pour que la Maison Blanche brille à nouveau de tout son éclat. Et ses hommes ont mis tous les ingrédients nécessaires pour servir cette recette indémodable. Le Real trouve toujours le moyen de sortir grandi des situations les plus délicates. Ce sera peut-être encore le cas en Ligue des champions. Mais c'est déjà ce qui transpire de son retour au pouvoir en Espagne.

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