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Un adolescent de 16 ans abattu par la police australienne après une attaque au couteau

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Aux alentours de 22 heures, samedi 4 mai au soir, la police australienne a reçu plusieurs appels d'urgence : sur le parking d'une quincaillerie à Willetton, près de Perth, dans le sud-ouest du pays, un adolescent de 16 ans a attaqué un homme à l'arme blanche et menacé la foule. Il s'est ensuite "rué sur les policiers présents", rapporte le Sydney Morning Herald, citant les propos de Roger Cook, Premier ministre d'Australie-Occidentale.

Les forces de l'ordre ont alors ouvert le feu sur le jeune garçon, qui n'a pas survécu. Ce drame survient deux semaines après deux autres attaques à l'arme blanche dans le pays : celle qui avait fait six morts dans un centre commercial de la banlieue de Sydney, le 13 avril, et l'attaque du 15 avril dans une église assyrienne de la ville, également commise par un adolescent de 16 ans et qualifiée d'"acte terroriste" par les autorités.

Le commissaire de police chargé de l'affaire, Col Blanch, "a déclaré que l'adolescent avait de lourds antécédents en matière de santé mentale et qu'il participait à un programme de déradicalisation pour les personnes qui ont été endoctrinées en ligne".

Le jeune garçon faisait partie de ce programme "depuis ses 14 ans", précise le quotidien australien. Les autorités ne qualifient pas l'attaque d'acte terroriste, comme l'a expliqué au Sydney Morning Herald le commissaire Blanch.

Police have shot dead a knife-wielding teenager in Perth's southern suburbs.

The incident unfolding with a man being stabbed in the back in the High Rd area at Willetton just after 10pm.

The WA premier says they believe the 16yo had been radicalised online. #perthnews pic.twitter.com/eeo01ihUHH

— Tex Reeks (@TexReeks) May 5, 2024

L'homme blessé lors de l'attaque, âgé d'une trentaine d'années, a été hospitalisé et se trouve dans un état stable. L'adolescent aurait "agi seul" et la police ne pense pas, pour l'heure, qu'un réseau plus large ait été impliqué dans l'attaque : "Bien que l'attaque remplisse les critères, ou en tout cas corresponde à la définition [d'un acte terroriste], nous attendons plus d'informations sur les motivations derrière cet acte."

"Pas de place pour l'extrémisme violent"

L'adolescent, "un Blanc converti à l'islam", précise le média, a un profil complexe du fait de ses problèmes de santé mentale cumulés à sa radicalisation en ligne. La chaîne de télévision australienne ABC News relaie les propos de Syed Wadood Janud, l'imam de la plus grande mosquée de Perth, qui a déclaré :

"Non seulement nous condamnons de la manière la plus ferme possible cette attaque, mais nous tenons aussi à préciser que l'islam n'a rien à voir avec les actes de violence commis en son nom."

L'imam a également remercié les forces de l'ordre d'être intervenues rapidement, ainsi que la "communauté musulmane" présente sur place, dont les membres ont été les premiers à alerter la police. Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a également pris la parole à la suite de cette attaque : "Nous sommes une nation pacifique et l'extrémisme violent n'a pas sa place en Australie", a-t-il tenu à rappeler.

Le danger de la radicalisation des ados

Après l'attaque de l'église assyrienne survenue le 15 avril, le Sydney Morning Herald s'interrogeait déjà dans un article d'analyse sur la radicalisation violente des adolescents : l'auteur de cette attaque, âgé lui aussi de 16 ans, faisait partie d'un réseau plus large d'adolescents radicalisés âgés de 15 à 17 ans, dont certains sont soupçonnés d'avoir préparé un attentat. Sept d'entre eux ont été arrêtés le 24 avril. Sur un groupe de messagerie cryptée, les ados "exprimaient leur envie de tuer des Juifs et des Assyriens".

"Dans un monde idéal, écrit le titre, les mots 'adolescents' et 'terrorisme' n'apparaîtraient jamais dans la même phrase ni ne seraient prononcés dans le même souffle. Mais ce n'est plus le monde dans lequel nous vivons."

Face à cette réalité, les autorités tentent de trouver une réponse pour aider les parents désemparés : le gouvernement de la province de Nouvelles-Galles du Sud, par exemple "promeut son programme Step Together, une ligne téléphonique destinée aux familles préoccupées par 'quelqu'un de leur entourage qui suit une mauvaise pente'".

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