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De notre envoyé spécial à Malmö (Suède) « J'ai envie de l'instant magique. Dans ma carrière, j'ai eu des rendez-vous qui ont changé ma vie et je sais que cet Eurovision peut en être un. Je n'ai pas envie de le rater. » Slimane a livré à 20 Minutes ses impressions à chaud, quelques heures après sa deuxième répétition sur la scène du concours à la Malmö Arena, ce samedi. « Je suis tellement en connexion avec la caméra, avec la chanson, que ça crée une bulle. D'un coup, le temps s'arrête et je raconte cette histoire qui me bouleverse. J'y trouve une sorte de vérité de l'instant. C'est comme si le reste n'existait pas », confie-t-il au sujet de son interprétation de Mon amour qu'il présente comme la complainte « d'un cœur brisé ». Si la répétition s'est tenue à huis clos, un court aperçu de sa prestation, comme le veut l'usage à l'Eurovision, a été diffusé sur les réseaux sociaux. On y voit le passage a cappella de la chanson où l'artiste, tout de blanc vêtu, dans une nuée de fumée, recule derrière le micro pour projeter sa voix. « On a coupé l'extrait avant la fin pour laisser la surprise. On voulait garder l'effet wahou », nous a glissé Alexandra Redde-Amiel, la cheffe de la délégation française. Elle se dit « impressionnée » par Slimane qu'elle a le sentiment de voir « se déployer » de répétition en répétition. « C'est très agréable de travailler avec lui. Il est exigeant, il cherche à ce que le moindre détail soit parfait », poursuit-elle. Maintenant que l'on a eu un aperçu des prestations des trente-six pays en lice, elle estime que le tableau français « est presque une contre-proposition », car il mise sur un plan séquence et des plans rapprochés - là où la grande majorité semble privilégier les plans larges. « En se laissant filmer en gros plan, Slimane se met à nu, souligne la patronne de la délégation. Il ne sait pas comment il va gérer son émotion lors du direct, ce qui va transparaître… » Alexandra Redde-Amiel constate « un engouement » autour du chanteur. « Il y a énormément de gens, de tous les pays, qui s'arrêtent pour lui demander des photos ou le féliciter. On sent une aura autour de lui, quelque chose de très spécial », assure-t-elle. A l'issue de sa répétition, Slimane a tiré au sort la moitié de la finale durant laquelle il chantera passage. Il passera dans la seconde partie, entre la 14e et la 26e place - la production rendra sa décision dans la nuit de jeudi à vendredi. Si l'on se réfère aux statistiques, c'est un avantage pour espérer faire un très bon résultat. « Ça nous donne de bonnes ondes », se réjouit la cheffe de délégation. « Avant de plonger ma main, j'ai pensé que j'allais tirer au sort ce qui allait être le mieux pour moi. Pour être franc, je me dis que ce qui doit m'arriver, ce qui doit être bon pour moi, arrivera. Donc je prends tout pour des signes positifs qui me font croire qu'on a quelque chose à jouer », sourit l'artiste qui ne se dit pourtant pas forcément superstitieux. Si sa place pour la finale du 11 mai est assurée, Slimane se produira quand même, à l'instar de ses homologues espagnols et italienne également qualifiés d'office, durant la demi-finale de jeudi. Le public découvrira donc l'intégralité de ce qu'il a préparé (dès 21 heures sur Culturebox, canal 14 de la TNT). « On sait que ça va être un moment très important, alors il reste très concentré », avance Alexandra Redde-Amiel. « Je ne sais pas où ça va finir mais on est en train de vivre quelque chose de très bon avec la délégation, avec les gens avec lesquels j'ai choisi de travailler, nous glisse Slimane. Quoi qu'il arrive on vit quelque chose de beau. »« Il est exigeant »
« On sent une aura autour de lui »
« On est en train de vivre quelque chose de très bon »