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DIRECT - Une offensive israélienne sur Rafah "pourrait conduire à un bain de sang" selon le chef de l'OMS

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Le Hamas annonce qu'il sera demain au Caire pour continuer à discuter de la trêve

Le Hamas "se rendra demain samedi au Caire", pour "poursuivre les discussions" sur l'offre de trêve avec Israël et "parvenir à un accord", a annoncé le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué sur son site internet.

"Nous nous rendons au Caire dans un esprit positif pour parvenir à un accord", indique le Hamas, précisant rester "déterminé", ainsi que les autres groupes palestiniens, à obtenir "un arrêt total de l'agression" israélienne, "le retrait des forces d'occupation" israéliennes et "un arrangement sérieux d'échange" d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens.

Biden recevra le roi de Jordanie "la semaine prochaine"

Le président Joe Biden recevra le roi Abdallah II de Jordanie "la semaine prochaine" à la Maison Blanche, annonce sa porte-parole Karine Jean-Pierre. Il s'agira d'une "rencontre privée" dont un compte-rendu officiel sera publié par la Maison Blanche après sa conclusion, a-t-elle ajouté, sans donner de date précise.

L'annonce intervient alors que les discussions sur un cessez-le-feu à Gaza, accompagné d'une libération d'otages détenus dans le territoire palestinien, sont entrées dans une phase critique. Le Hamas doit répondre à la dernière proposition israélienne, jugée "extraordinairement généreuse" par les Américains, très investis dans ces discussions.

Mais le mouvement palestinien a accusé aujourd'hui le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de chercher à entraver ces efforts, alimentant les doutes sur un accord de cessez-le-feu rapide.

La Jordanie, qui entretient des relations diplomatiques avec Israël et compte une importante population palestinienne, est particulièrement sensible aux tensions au Proche-Orient. Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s'est récemment rendu dans le royaume, au moment où un premier convoi d'aide humanitaire jordanien partait pour la bande de Gaza, via un passage nouvellement ouvert par Israël. Mi-avril, Amman a abattu des drones iraniens tirés sur Israël. Tout en travaillant avec les États-Unis, le royaume veut éviter d'être touché par un éventuel conflit.

La mise en garde de Tedros Ghebreyesus sur les conséquences d'une offensive sur Rafah

"L'OMS est profondément préoccupée par le fait qu'une opération militaire à grande échelle à Rafah, Gaza, pourrait conduire à un bain de sang et affaiblir davantage un système de santé déjà à genoux", écrit Tedros Adhanom Ghebreyesus, à propos de la ville où sont massés 1,2 million de Palestiniens venus y chercher refuge.



Pour l'heure, l'armée israélienne continue de bombarder la ville, où le Premier ministre Benjamin Netanyahu veut lancer une offensive terrestre pour "anéantir" selon lui les dernières brigades du Hamas.

Les Européens, l'ONU et les États-Unis, principal allié d'Israël, ont tous demandé avec force à M. Netanyahu de renoncer à une offensive terrestre sur la ville. 

Outre le coût en vies humaines, une offensive serait "un coup dur pour les opérations humanitaires dans l'ensemble de la bande de Gaza" car Rafah "est au coeur des opérations humanitaires", a averti vendredi le porte-parole du Bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, à Genève.

Les restes d'un Israélien, jusqu'ici considéré otage, découverts en Israël

Les restes d'Eliakim Livman, un Israélien que les autorités considéraient comme étant otage dans la bande de Gaza, ont été découverts en Israël, annoncent l'armée et sa famille.

Membre de l'équipe de sécurité du Festival de musique Nova, pris d'assaut par des combattants du mouvement palestinien Hamas durant leur attaque dans le sud d'Israël, Livman, 24 ans, "a été assassiné durant le massacre du 7 octobre" et "son corps découvert en territoire israélien", a indiqué l'armée dans un communiqué.

Les autorités pensaient jusqu'ici qu'il figurait parmi les quelque 250 personnes enlevées le 7 octobre et emmenées dans la bande de Gaza, où, selon Israël, 128 d'entre elles se trouvent toujours, dont 35 sont considérées mortes.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a refusé de préciser où, quand et comment ses restes avaient été découverts. Elle a simplement indiqué qu'ils avaient été identifiés "grâce à des indices relevés sur le terrain et après une enquête (...) complexe menée par les forces armées et la police israéliennes et l'Institut national de médecine légale".

Selon des médias israéliens, ses restes ont été découverts inhumés avec ceux d'une autre victime tuée lors du festival Nova. "Après plus de 200 jours et nuits de recherches, d'inquiétudes, de prières et de larmes (...) nous avons appris avec une grande tristesse que notre cher fils bien-aimé (...) n'était plus parmi les vivants", a indiqué sa famille dans un communiqué. Il a été tué sur le site du festival Nova après avoir passé "des heures à s'occuper des nombreux blessés", a-t-elle ajouté. 

En comptant Livman, 365 personnes ont été tuées sur le site du festival.

Plus tôt dans la journé, l'armée avait confirmé qu'un otage israélien à Gaza était décédé depuis le 7 octobre. Selon le kibboutz Beeri où il vivait, Dror Or, 49 ans, a été tué durant l'attaque du kibboutz et son corps emmené à Gaza par le Hamas.

Erdogan dit avoir suspendu tout commerce avec Israël pour le contraindre au cessez-le-feu

Le président turc Recep Tayyip Erdogan affirme que la suspension des relations commerciales avec Israël, annoncée la veille, vise à "forcer" le pays à accepter un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Nous avons pris certaines mesures pour forcer Israël à accepter un cessez-le-feu et à augmenter le volume d'aide humanitaire entrant (à Gaza)", a indiqué le président devant des hommes d'affaires à Istanbul. "Nous surveillerons les conséquences de la mesure que nous avons prise en coopération (...) avec nos milieux d'affaires".

La Turquie, rare pays à majorité musulmane à reconnaître Israël, avait déjà annoncé en avril des restrictions sur les exportations de 54 produits vers Israël, dont l'acier et le métal. "Nous ne cherchons pas l'hostilité et le conflit dans notre région. Nous ne voulons pas voir le conflit, le sang ou les larmes dans notre région" assure le président turc. "Nous savons maintenant que nous avons fait la bonne chose", a-t-il ajouté.

Manifestants pro-palestiniens

Sciences Po Lyon évacué et fermé jusqu'au 12 mai

Les forces de l'ordre ont délogé des manifestants propalestiniens qui bloquaient le site de Sciences Po Lyon et la direction a décidé de laisser l'école fermée la semaine prochaine.

"L'opération s'est déroulée (...) dans le calme, sans qu'aucune personne ne soit blessée. Au regard du contexte, la fermeture administrative de l'établissement est prolongée jusqu'au 12 mai", a annoncé dans un communiqué la direction de l'institut.

Quelques dizaines de manifestants avaient bloqué un amphithéâtre hier après-midi, avant d'y passer la nuit. En meeting pour LFI à Vénissieux (est de Lyon), Rima Hassan et Mathilde Panot leur avaient rendus visite dans la soirée.

Vendredi matin, une des portes d'accès de l'école était barricadée par des poubelles, avec une banderole "Lyon stands with Gaza", a constaté une journaliste de l'AFP.

Vers 10H30, les forces de l'ordre ont délogé sans incident les manifestants à la demande de la direction, selon la préfecture.

Dans son communiqué, la direction explique avoir proposé aux étudiants qui bloquaient l'amphithéâtre de mettre une salle à leur disposition pour continuer leurs débats "à la seule condition de ne pas occuper les locaux durant la nuit".

Face à leur refus, dit-elle, "une évacuation des lieux par les forces de l'ordre a dû être organisée afin de garantir de manière effective la sécurité des personnes et des biens".

"Le but n'était pas d'organiser un blocage mais une occupation d'un seul amphi", ont témoigné auprès de l'AFP deux étudiantes de 20 et 21 ans. Les manifestants souhaitaient "avoir un espace où on relaie la parole du peuple palestinien" et organiser des conférences. Autres revendications, "le boycott strict des universités israéliennes pour toutes les universités de Lyon et une prise de position de Sciences Po Lyon sur la destruction des universités à Gaza", ont-elles rapporté.

À Saint-Etienne, la police est également intervenue ce matin pour évacuer une quinzaine d'étudiants qui bloquaient l'accès à un site universitaire, selon la présidence de l'université Jean-Monnet.

Il s'agissait de la troisième intervention de la police depuis mardi, à la demande du président de l'université stéphanoise, pour débloquer l'accès au bâtiment qui abrite le Département des études politiques et territoriales, l'antenne de l'IEP de Lyon, et la Saint-Etienne School of Economics. "Ces trois interventions, menées dans le calme, se sont déroulées sans aucune violence", note la présidence, ajoutant ne pas avoir constaté de dégradation de la part des manifestants.

À Paris, les forces de l'ordre sont entrées avant midi à Sciences PO, épicentre en France de la mobilisation étudiante en faveur de Gaza. "La fermeté est et restera totale", a fait savoir Matignon au même moment.

Selon le Hamas, les propos de Netanyahu visent à torpiller toute chance de trêve

Un dirigeant du Hamas accuse le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de multiplier les déclarations médiatiques afin de torpiller les efforts en vue d'obtenir une trêve dans la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien dans la bande de Gaza. 

Membre du bureau politique, Hossam Badran a indiqué à l'AFP que les négociateurs du Hamas discutaient actuellement, en interne et avec les autres groupes armés palestiniens, de la proposition de trêve transmise fin avril, avant de retourner au Caire, où se tiennent les négociations indirectes avec Israël.

Les médiateurs - Égypte, Qatar, États-Unis - attendent toujours au Caire la réponse du Hamas à cette offre de trêve comprenant une pause de l'offensive israélienne et la libération de détenus palestiniens contre la libération d'otages enlevés lors de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien le 7 octobre dans le sud d'Israël, qui a déclenché la guerre.

Netanyahu a été l'élément obstructionniste dans tous les précédents cycles de dialogue ou de négociation, et il est clair qu'il le reste. Hossam Badran, membre du bureau politique du Hamas

Hossam Badran a répété à l'AFP que son mouvement étudiait l'offre "dans un esprit positif", mais estime que les multiples déclarations publiques récentes de Benjamin Netanyahu, dans lesquelles il martèle son intention de mener une offensive terrestre sur Rafah, localité du sud de la bande de Gaza, "visent clairement à faire échouer toute possibilité d'accord." 

 "Il n'est pas intéressé par un accord et donc il fait des déclarations dans les médias pour contrecarrer les efforts en cours" a ajouté par téléphone, Hossam Badran.

Il a également répété que le Hamas exigeait toujours un cessez-le-feu définitif et un "retrait complet et total des forces d'occupation (israéliennes) de la bande de Gaza", alors que Benjamin Netanyahu continue d'affirmer qu'une trêve ne l'empêchera pas de poursuivre la guerre jusqu'à l'anéantissement du Hamas.

Les rebelles Houthis menacent de viser tout navire se dirigeant vers Israël

Les rebelles Houthis du Yémen vont attaquer tous les navires se trouvant à leur portée qui se dirigent vers les ports israéliens, a averti vendredi leur porte-parole militaire.

Ces insurgés, qui contrôlent de larges pans du pays et soutiennent le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la guerre l'opposant à Israël, disaient jusque-là viser les cibles "hostiles" en mer Rouge, en mer d'Oman et dans l'océan Indien.

"Les forces armées du Yémen annoncent le lancement de la quatrième phase" de leurs opérations, qui prévoit de cibler "tous les navires (...) qui se dirigent vers les ports de la Palestine occupée à partir de la mer Méditerranée dans toute zone atteignable", a affirmé Yahya Saree lors d'une manifestation de soutien aux Palestiniens dans la capitale Sanaa.

Les Houthis ont lancé des dizaines de missiles et de drones contre des navires liés à Israël depuis novembre, "en solidarité" avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où Israël mène une guerre dévastatrice contre le Hamas en représailles à une attaque sans précédent du mouvement palestinien sur le sol israélien le 7 octobre.

Face à ces attaques, les États-Unis, soutien d'Israël, ont mis en place une force multinationale de protection maritime en mer Rouge et mené des frappes, parfois conjointement avec le Royaume-Uni, contre les Houthis, lesquels ciblent aussi les navires américains et britanniques.

Après une accalmie de plusieurs semaines, les rebelles ont repris leurs attaques fin avril.

Yahya Saree a par ailleurs menacé de viser davantage de navires si Israël lançait une offensive terrestre contre la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Mardi, les rebelles Houthis avaient revendiqué une série de tirs en mer, dont celui d'un projectile qui s'est abîmé près d'un navire commercial grec au large du Yémen sans faire de dégâts.

Un campement évacué à l'université de New York

Au moins 2300 manifestants pro-Gaza arrêtés sur les campus américaines

La police a ordonné ce matin aux manifestants pro-palestiniens de quitter un campement de tentes à l'Université de New York, une décision qui fait suite à des semaines de manifestations et d'affrontements avec la police sur les campus universitaires du pays qui ont abouti à plus de 2.300 arrestations.

Une douzaine de manifestants, qui ont refusé les ordres de la police de partir, ont été arrêtés et une trentaine d'autres sont partis volontairement, selon le porte-parole de NYU, John Beckman. L'action, qui a débuté vers 6 heures du matin à la demande des responsables de l'école, a été menée "pour minimiser le risque de blessure" ou la propagation des perturbations, a déclaré Beckman.

Les cours se dérouleront comme prévu ce vendredi, a-t-il indiqué. Un campement plus important à NYU a été démantelé le 22 avril et plus de 130 manifestants ont été arrêtés.

La Cour pénale internationale met en garde contre "les menaces" à son encontre

La Cour pénale internationale (CPI) lance une mise en garde aux "individus qui (la) menacent de représailles" - elle ou son personnel - en affirmant que de telles actions pourraient constituer une "atteinte à l'administration de la justice".

Le bureau du procureur en chef Karim Khan, basé à La Haye, a dit chercher à "s'engager de manière constructive avec toutes les parties prenantes chaque fois que le dialogue est conforme à son mandat", dans un communiqué publié sur X.



"Cette indépendance et cette impartialité sont toutefois mises à mal lorsque des individus menacent de prendre des mesures de représailles contre la Cour ou contre le personnel de la Cour" en cas de "décisions" sur des enquêtes relevant de son mandat, a-t-il ajouté. "De telles menaces, même si elles ne sont pas suivies d'effet, peuvent constituer une atteinte à l'administration de la justice" par la CPI, avertit-il.

La CPI appelle à la fin "immédiate" des "tentatives d'entraver, d'intimider ou d'influencer indûment ses responsables".

Les services du procureur Khan n'ont pas voulu préciser à l'AFP de qui émanaient ces menaces et si elles étaient liées à Israël et à la guerre à Gaza.

La CPI a ouvert une enquête en 2021 sur Israël, ainsi que sur le Hamas et d'autres groupes armés palestiniens, pour de possibles crimes de guerre dans les Territoires palestiniens.

Elle l'a désormais étendue "à l'escalade des hostilités et de la violence depuis les attaques du 7 octobre 2023" perpétrées par le Hamas sur le sol israélien.

Des responsables israéliens ont indiqué au New York Times s'attendre à ce que la CPI délivre des mandats d'arrêt contre des membres du gouvernement israélien -dont pourrait faire partie le Premier ministre Benjamin Netanyahu - en lien avec les opérations militaires menées par Israël à Gaza en riposte à l'attaque du Hamas.

Le président israélien Isaac Herzog a estimé mercredi qu'une éventuelle inculpation de responsables israéliens par la CPI représenterait "un danger pour les démocraties".

Le Premier ministre Netanyahu a, lui, jugé que l'émission éventuelle de tels mandats d'arrêts viserait à "menacer les dirigeants et soldats d'Israël, essentiellement pour paralyser la capacité d'Israël à se défendre".

Londres prend de nouvelles sanctions contre des "colons extrémistes" israéliens en Cisjordanie

"Les colons extrémistes sapent la sécurité et la stabilité et menacent les perspectives de paix", a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron, cité dans un communiqué. Ces sanctions visent deux groupes ayant mené des "attaques" contre des Palestiniens en Cisjordanie et quatre individus "directement responsables de violences flagrantes contre des civils palestiniens", a-t-il ajouté. "Les autorités israéliennes doivent sévir" contre les personnes responsables de violences, a enjoint David Cameron, assurant que le Royaume-Uni "n'hésitera pas" à prendre d'autres sanctions si nécessaire.

Les deux groupes sanctionnés sont Hilltop Youth, pour avoir établi "des colonies illégales (...) avec la mission d'expulser tous les Palestiniens des Territoires occupés", selon Londres, ainsi que le mouvement Lehava, pour avoir "facilité, incité et promu" les violences contre les communautés arabes et palestiniennes. Parmi les quatre individus sanctionnés, figure Noam Federman, ancien chef du mouvement anti-arabe Kach (désormais interdit), pour avoir "entraîné des groupes de colons à commettre des violences contre les Palestiniens". Son fils, Ely Federman, a déjà été sanctionné par Londres en février. Les trois autres personnes sanctionnées sont Eden Levi et Neria Ben Pazi, pour leur participations à des attaques et intimidations contre les Palestiniens, ainsi que Elisha Yered, "porte-parole non officiel du groupe Hilltop Youth".

Les deux derniers sont également sous le coup de sanctions de l'Union européenne depuis le mois dernier. Les États-Unis ont également pris des mesures similaires en février.

le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 34.622 morts

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 34.622 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.

En 24 heures, au moins 26 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère qui fait état de 77.867 blessés en plus de 200 jours de guerre.

La situation alimentaire s'améliore légèrement à Gaza selon l'OMS

"Il y a un peu plus de nourriture, une nourriture plus variée... les gens nous le disent aussi", déclare le Dr Rik Peeperkorn, le représentant de l'OMS dans les territoires palestiniens, lors d'un point de presse à Genève par liaison vidéo depuis Jérusalem.

"Ce que j'ai observé au fil du temps c'est qu'il y a certainement plus d'aliments de base, plus de blé, mais aussi un peu plus d'aliments diversifiés sur les marchés, pas seulement dans le sud, mais aussi dans le nord" de Gaza, a-t-il ajouté, affirmant que "la situation alimentaire s'est un peu améliorée".

S'exprimant depuis Gaza, le Dr Ahmed Dahir, de l'OMS également, a fait le même constat. Auparavant, la population se jetait par "milliers" sur les camions de l'OMS qui se rendaient dans le nord de Gaza, dans l'espoir d'y trouver de la nourriture."Cela a changé au cours des dernières semaines. Aujourd'hui, il y a plus de nourriture qui entre", a-t-il dit.

(Re)voir → Gaza : la faim comme arme de guerre

Le Dr Dahir a souligné que la situation alimentaire reste "fragile" et la population manque aussi d'espèces pour payer la nourriture sur les marchés. "L'accès à la nourriture doit maintenant être soutenu et plus diversifié", a-t-il insisté. 

Et surtout, ont insisté les deux docteurs de l'OMS, le risque de famine n'a pas disparu. "Nous constatons une légère amélioration de la disponibilité des denrées alimentaires", mais la production locale a elle été complètement détruite, a indiqué le Dr Peeperkorn.

Sciences Po Paris évacuée

Les forces de l'ordre sont entrées à Sciences Po Paris pour évacuer les militants pro-Gaza qui occupent le bâtiment depuis la veille : l'établissement et ses campus restent l'épicentre en France d'une mobilisation étudiante en faveur des Palestiniens, qui enflamme le débat politique.

Selon un étudiant de Sciences Po qui s'est exprimé auprès de la presse, "une cinquantaine d'étudiants étaient encore présents dans les locaux de la rue Saint-Guillaume" au moment où les forces de l'ordre sont entrés dans l'école, une semaine après une mobilisation émaillée de tensions à Sciences Po Paris.

De son côté, le gouvernement a fait savoir que la "fermeté" face à ces contestations "est et restera totale".

Les contestations étudiantes ne faiblissent pas

Les mobilisations étudiantes en faveur de la Palestine ne faiblissent pas. En France, Sciences Po a décidé de fermer ses principaux locaux ce vendredi après plusieurs jours de tension autour des rassemblements organisés par le comité Palestine de Sciences Po. À Lille, dans le Nord, l'École supérieure de Journalisme est elle aussi bloquée pour le deuxième jour d'affilé. 

Et aux États-Unis la mobilisation dans les universités se poursuit aussi, en dépit des nombreuses arrestations - et de l'appel du président Joe Biden. Silencieux depuis le début du mouvement, le président s'est exprimé, affirmant que les États-Unis ne sont pas "un pays autoritaire qui réduit les gens au silence". Il a cependant rappelé que l'ordre devait "prévaloir".

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