< Back to 68k.news FR front page

Soupçonné des meurtres de sa femme et de sa fille, un homme remis en liberté

Original source (on modern site)

Après trois ans de détention, Marian Marinescu, 75 ans, a été remis en « liberté encadrée », avec un bracelet électronique et avec assignation à résidence à son domicile, en Isère, dans l'attente de son procès, ont indiqué des avocats en charge du dossier.

En juin 2021, il a été mis en examen et placé en détention pour « l'assassinat de son épouse et de sa fille, et pour viol sur celle-ci, en janvier 1993 », a précisé l'avocat de la sœur et tante des victimes, maître Hervé Gerbi. Les cadavres de Michèle Chabert, épouse Marinescu, 43 ans, et de sa fille Christine, 13 ans, tuées de plusieurs coups de couteau à la gorge, avaient été retrouvés le 7 janvier 1993 à Sassenage, près de Grenoble.

Des traces de sperme sur le pantalon de sa fille

Longtemps préservé de toute poursuite dans l'enquête en raison d'un alibi jugé solide, Marian Marinescu avait finalement été mis en cause en 2021. L'enquête avait basculé suite à de nouvelles expertises en laboratoire, rendues possibles par les progrès technologiques en la matière, qui avaient mis en évidence de nombreuses traces de son sperme sur le pantalon de sa fille. L'alibi du voyage en Roumanie du suspect avec son fils au moment du crime présentait également des fragilités, avaient estimé les enquêteurs.

Apparu en décembre en visioconférence devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble, Marian Marinescu avait vivement clamé son « innocence », qualifiant l'accusation d'« infamie ». Maître Saint-Pierre avait évoqué pour son client « un risque majeur d'erreur judiciaire ».

Les parties civiles « ni surprises ni choquées »

« Depuis plusieurs mois les débats étaient répétés devant la chambre de l'instruction de l'Isère sur la durée de détention de Marian Marinescu dans l'instruction qui a connu un rebondissement en juin 2021 avec l'identification de l'ADN du septuagénaire sur les vêtements des victimes. Les parties civiles ne sont donc ni surprises ni choquées de cette remise en liberté sous contrainte », souligne l'avocat de celles-ci Hervé Gerbi.

Elles ont par ailleurs déposé il y a un mois quatre demandes d'actes visant à apporter des éléments complémentaires « auxquelles le juge d'instruction a indiqué il y a quelques jours vouloir faire droit », souligne l'avocat. La tenue du procès de Marian Marinescu n'est donc à ce stade « pas d'actualité », souligne-t-il.

< Back to 68k.news FR front page