Un adolescent qui voulait commettre une « tuerie de masse » interpellé

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Un drame a sans doute été évité. Un adolescent de 16 ans, suspecté d'avoir envisagé de commettre une « tuerie de masse », a été interpellé le lundi 22 avril, indique le procureur de Grasse (Alpes-Maritimes), Damien Savarzeix, dans un communiqué qui a été envoyé à 20 Minutes. Le suspect, qui souffre de « troubles psychiatriques », a été mis en examen ce jeudi pour « participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime, en l'espèce des assassinats, et d'apologie publique de crime ou délit ». Il a été incarcéré par le juge des libertés et de la détention.

L'affaire remonte au 23 février dernier. Le conseil départemental des Alpes-Maritimes signale à la justice les propos inquiétants tenus à un pédopsychiatre par un jeune homme âgé de 16 ans et demi de nationalité turque. Un discours qui laisse « craindre un passage à l'acte imminent de nature meurtrière », explique le magistrat, qui a ouvert une enquête préliminaire du chef d'apologie de terrorisme ou de crime, confiée au commissariat d'Antibes. Les enquêteurs découvrent très vite que le suspect faisait l'objet d'une hospitalisation d'office.

Armes blanches et gilet pare-balles

Le 6 mars 2024, une information judiciaire est ouverte. La suite des investigations est confiée à la police judiciaire de Nice. Les policiers vont acquérir la certitude que l'adolescent « nourrissait un projet de tuerie de masse, sans connotation religieuse », poursuit Damien Savarzeix. En perquisitionnant son domicile à Antibes, ils découvrent des croix gammées, des « signes cabalistiques sur les murs de sa chambre », ainsi que « des carnets décrivant à grands traits son projet criminel, des armes blanches et un gilet tactique pare-balles ».

Son hospitalisation d'office a été levée, et l'adolescent a été placé en garde à vue lundi. L'enquête se poursuit afin de déterminer « la responsabilité pénale du mineur au vu des troubles psychiatriques qu'il présente », détaille le procureur de Grasse. Le Parquet national antiterroriste a été averti. Le parquet local « reste pour le moment saisi des faits ».

Des contacts avec une jeune fille

L'exploitation de l'ordinateur et du téléphone du suspect révèle aussi que l'adolescent était entré en contact avec une jeune fille, âgée de 17 ans, hospitalisée en psychiatrie à Cherbourg-en-Cotentin dans la Manche. Elle « semblait partager ses intentions meurtrières », indique le magistrat. La jeune femme a également été placée en garde à vue par les enquêteurs de la police judiciaire de Caen. Elle a depuis fait l'objet d'une hospitalisation sans consentement.