Homicide de Christophe Roy à Toulenne : le point sur l'enquête

Par Lilou Boulanger Publié le 25 Avr 24 à 20:01  

Ce jeudi 25 avril 2024, une dizaine de coups de feu ont été entendus dans la rue de Vincennes, et l'allée des Chênes, dans la commune de Toulenne (Gironde).

Le Républicain Sud-Gironde qui était sur les lieux ce jour, a très rapidement indiqué qu'un homme, Christophe Roy, le plus ancien employé communal, avait été tué par un autre homme.

En début de soirée, Frédérique Porterie, procureure de la République de Bordeaux, livre des informations supplémentaires sur le déroulé des faits. Voici ce que l'on sait. 

L'homme a demandé un délai de 10 minutes avant de se rendre

Tout démarre en fin de matinée, aux alentours de 12h, quand la brigade de gendarmerie de Langon se rend sur place à la suite de coups de feu tirés dans la rue de Vincennes.  

À l'arrivée de l'équipage, les militaires ont entendu deux détonations, indique la procureure de Bordeaux en précisant :

Ils ont alors appelé des renforts et sécurisé les lieux, indique la procureure de Bordeaux. Sur place, ils ont constaté la présence d'un homme au sol, ensanglanté auquel ils étaient en train de pratiquer un massage cardiaque dans l'attente de l'arrivée des secours médicaux. 

Malgré les tentatives de réanimation, l'homme, identifié comme étant Christophe Roy, âgé de 55 ans, n'a pas pu être sauvé. 

D'après le parquet de Bordeaux, en parallèle, le centre des opérations et de renseignements de la gendarmerie reçoit l'appel d'un homme les informant des faits. Il se désigne comme en étant l'auteur. Il demande à l'opérateur, un délai de 10 minutes avant de sortir de son domicile, sans arme. C'est à ce moment-là qu'il est interpellé et placé en garde à vue. 

Un conflit de voisinage depuis quelques années

Dans son domicile, on apprend que les militaires ont découvert un fusil à canon superposé à deux coups de calibre 12 mm posé sur la table avec des documents préparés pour la prise en charge de son chien.

Dépêché sur place, le médecin légiste a conclu la présence de plusieurs impacts de plombs au thorax et à la tête du défunt.

D'après les premiers éléments de l'enquête, il apparaît qu'un conflit de voisinage dure depuis quelques années entre le mis en cause et la victime et la mère de ce dernier. C'est ce conflit qui serait à l'origine du drame.

Une première plainte quelques jours avant le drame

Toutefois, ce conflit de voisinage n'avait jusqu'alors fait l'objet d'aucune plainte « avant le lundi 22 avril 2024, date à laquelle le mis en cause était

venu déposer plainte contre Christophe Roy pour des faits de violences sans ITT commis le 22 mars 2024, soit un mois auparavant », précise Frédérique Porterie.

Au terme de sa déposition, le mis en cause déclarait aux gendarmes qu'il n'y avait jamais eu de violences physiques entre lui et Christophe Roy auparavant.

L'audition toujours en cours

A ce stade, la victime comme l'auteur présumé des faits, âgé de 59 ans, sont en effet inconnus de la gendarmerie et de la justice.

L'enquête confiée à la brigade de recherches de Langon est ouverte des chefs de meurtre, violence avec usage ou menace d'une arme sans incapacité au préjudice notamment de la mère du défunt présente sur les lieux et d'un voisin venu lui porter secours afin de l'extraire de la zone dangereuse pour le mettre à l'abri des tirs a précisé le parquet de Bordeaux.

L'audition du mis en cause est toujours en cours pour le moment.

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