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Jours fériés : votre employeur peut-il vous interdire (ou vous obliger) de faire le pont ?

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Alléchante est la perspective de poser un congé payé ou un RTT le vendredi 10 mai 2024. Il permet d'avoir cinq jours de suite. Mais l'employeur est dans son droit de refuser.

Le mois de mai 2024 est garni de jours fériés, avec le 1er mai, le 8 mai et le jeudi de l'Ascension (©Maëlys Trimoreau)

Par Martin Leduc Publié le 28 avr. 2024 à 10h25

En 2024, le jeudi de l'Ascension tombe le 9 mai, soit dès le lendemain du 8 mai, jour de la victoire des Alliés contre l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. 

Ce qui signifie que deux jours fériés se suivent : le mercredi 8 et le jeudi 9 mai 2024. Oui oui, en prenant un jour de congé le vendredi 10 mai, il est possible de cumuler cinq (5 !) jours sans travailler, et ce en ne posant qu'un seul CP ou RTT. 

Si et seulement si l'employeur est d'accord

Mais ce scénario n'est possible que si l'employeur accepte la pose d'un jour le vendredi 10 mai 2024. Ce qu'il n'est en aucun cas dans l'obligation de faire. 

« À partir du moment où c'est un jour non chômé (seul le 1er mai est vraiment chômé en France, NDLR) c'est un jour potentiellement travaillé », note Me Vilao, avocate en droit du travail pour le cabinet AP. « Ce serait trop beau, vous imaginez », sourit l'avocate. 

Le patron ou la patronne est donc tout à fait en droit de refuser qu'un de ses salariés prenne un jour de congé. Il peut par exemple, estimer que le risque de sous-effectif est réel, ou qu'il y aura à coup sûr du travail ce jour-là. 

Admettons, le salarié dit "je prends mon vendredi", l'employeur dit "non". Si le salarié ne vient pas, il s'expose à une sanction, et ça peut aller très loin.

Chaque absence devant être justifiée, cette faute peut entraîner une sanction disciplinaire, comme un avertissement, un blâme, voire un licenciement en cas d'absences injustifiées répétées, selon le site service-public.

Il ne peut pas non plus obliger à faire le pont

En revanche, l'inverse fonctionne aussi : un employeur ne peut pas obliger ses salariés à ne pas travailler sur un jour de pont, sauf dans le cas où l'entreprise est fermée évidemment. Sur aucun jour, d'ailleurs (sauf dans le cas d'un accord collectif ou si la convention collective l'y permet). 

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« Si la rémunération est maintenue, c'est plus difficile de contester, mais si ce n'est pas le cas, le salarié peut effectivement introduire un recours contre son employeur », indique l'avocate. 

Rappelons par ailleurs qu'il n'y a pas école le vendredi suivant le jeudi de l'Ascension, et ce, depuis 2016. Si vous devez garder vos enfants, il est recommandé de prendre ses précautions. 

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