Une vidéo de la couronne solaire à vous brûler la rétine - CNET France

L'éclipse solaire totale du mois dernier n'a pas été le seul moment de plaisir pour les observateurs du ciel cette année. Cette vidéo publiée par l'ESA il y a quelques jours nous offre également un spectacle éblouissant. C'est en effet une véritable « danse » que réalise ici la couronne solaire. Une danse du feu puisque les températures sur cette couche frôlent le million de degrés Celsius. Chaud.

L'orbiteur solaire de l'agence a enregistré les images le 23 septembre 2023 et le groupe a annoté la vidéo de 30 secondes pour nous donner un peu de contexte.

Vous y verrez de la mousse coronale, un gaz brillant qui forme des dentelles sur le soleil et des spicules le long de l'horizon, ces flèches de gaz qui s'élèvent à travers la chromosphère du soleil. Ces flèches peuvent atteindre une hauteur de 10 000 kilomètres. La vidéo capture aussi (à 22 secondes) ce qui semble être une petite éruption. Le terme « petite » est relatif, car l'ESA note que l'éruption était plus grande que la Terre.

Le clip se termine par un aperçu de la pluie coronale, constituée d'amas de plasma à haute densité qui grésille à une température d'environ 10 000 degrés Celsius. À titre de comparaison, la boucle coronale plus brillante qui entoure la pluie brûle à 1 million de degrés Celsius. En bref, les averses de pluie sur le soleil sont plus méchantes qu'en Bretagne.

Un serpent traversant le soleil

Ce clip est l'une des meilleures séquences vidéo du soleil que nous ayons jamais vue. Elles proviennent de l'orbiteur solaire de l'ESA et de son imageur dans l'ultraviolet extrême, lancés dans le cadre de la mission de l'agence visant à capturer des images rapprochées du soleil comme jamais auparavant. La mission a débuté en 2020 avec le lancement de l'orbiteur solaire et a permis d'obtenir des images étonnantes du soleil en 2022, ainsi que des images de la Terre, de Mars et de Vénus.

Les images les plus intenses ont sans doute été celles d'une éruption solaire massive qui s'est étendue sur des millions de kilomètres dans l'espace et, plus tard, celles d'un serpent qui se faufile sur le soleil. Selon la NASA, qui assiste l'ESA, cette image de serpent est due à l'interaction entre le plasma et le champ magnétique du soleil.

La mission a également permis d'obtenir les premières images en gros plan des régions polaires du soleil et des mesures des vents solaires impossibles à réaliser sur Terre.