< Back to 68k.news FR front page

«Trop blancs et pas assez noirs», le calvaire oublié des Khoisans d'Afrique du Sud

Original source (on modern site) | Article images: [1]

Comme beaucoup d'autres Khoisans, le chef Regan James revendique une descendance directe avec les premiers hommes d'Afrique australe. OLIVIER CORET/Figaro magazine

REPORTAGE - Ceux qu'on appelait les Bochimans, ou Bushmen, sont les descendants des premiers habitants d'Afrique australe. Plus de trente ans après l'abolition de l'apartheid et l'arrivée de l'ANC au pouvoir, ces peuples autochtones sont toujours invisibilisés par le discours national ainsi que par la non-reconnaissance de leur héritage culturel et de leurs revendications territoriales.

Par Vincent Jolly, pour Le Figaro Magazine

Publié le 05/05/2024 à 10:00, Mis à jour le 06/05/2024 à 11:40

La terre est rouge, comme si elle était pourprée de sang. Le ciel, immense, se fond sur un horizon frémissant sous le poids d'un soleil assommant. Nous laissons Kimberley derrière nous. Là où avant il y avait beaucoup de diamants, maintenant il n'y a rien. Sauf un trou, le plus grand jamais creusé par la main de l'homme, nous dit-on. Entre cette ville qui a donné son nom à des accords sur les « blood diamonds » et Le Cap, beaucoup plus au sud, des villes tombant peu à peu à l'abandon subsistent comme les quelques taches de végétations résilientes qui parsèment le sol où nous engageons notre véhicule. Une dizaine de kilomètres et deux chansons de Johnny Clegg plus tard, nous arrivons à Platfontein. « Platfontein ? Qu'est-ce que vous allez faire là-bas ? », nous avait demandé la réceptionniste de l'hôtel suranné, le Kimberley Club, où les vieilles photos encore accrochées aux…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 96% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ? Connectez-vous

«Trop blancs et pas assez noirs», le calvaire oublié des Khoisans d'Afrique du Sud

S'ABONNER

S'abonner

< Back to 68k.news FR front page